Introduction
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La préfecture de Koundara est située
entre les latitudes 12°00 et 12°75 nord et les longitudes 12°50 et
13°75 ouest, a une altitude faible de 260 m en moyenne. Elle est
limitée au nord par la République du Sénégal, à l’est par la
préfecture de Mali, au sud par la préfecture de Gaoual et à l’ouest
par la République de Guinée Bissau. Elle couvre une superficie de
5.500 km2 pour une population de 106.048 habitants, soit une densité
de 17 habitants au km2.

La population est formée de plusieurs
groupes ethniques, dominés par les Peuls (60%). Ils cohabitent avec
les Foula Kounda (20%), les Badiarankés (10%), les Bassoris (5%), les
Koniaguis (2%) et d’autres ethnies (3%). La préfecture fut
anciennement peuplée par les Badiarankés. Les premiers venus d’autres
ethnies furent ceux de Foula Kounda et des Peuls arrivés par des
vagues successives de Pita, Labé et Télimélé. Les Peuls réputés pour
leurs activités commerciales et d’élevage sont répartis sur tout le
territoire de la préfecture avec une prédominance à Koundara-Centre et
Saréboïdho. Les Foula Kounda sont concentrés essentiellement sur les
zones frontalières de la Guinée Bissau. En revanche, les Badiarankés
se trouvent dans les villages frontaliers du Sénégal. Au niveau des
pratiques religieuses, l’Islam est la confession dominante (70%), le
reste de la population étant animiste (15%) ou catholique (15%).
Koundara a été érigé en chef-lieu
administratif en 1963 en remplacement de Youkounkoun. A la date de sa
création elle regroupait quarte arrondissements. En 1977 il a été créé
deux nouveaux arrondissements: Kammabi et Sambaïlo. Aujourd’hui, la
préfecture fait partie de la région administrative de Boké, et elle
consiste en une commune urbaine et six Communautés Rurales de
Développement (CRD): Guingan, Kamaby, Sambaïlo, Saréboïdho, Termesse
et Youkounkoun. La commune urbaine consiste en deux districts urbains
et quatre quartiers; les six CRD sont divisées en 44 districts.
Grâce à son milieu physique, son
sol, son climat et son couvert végétal, cette préfecture
rappelle la zone soudano-saharienne dont elle constitue la
transition avec le massif du Fouta Djallon. On y distingue deux
saisons, une saison sèche de 7 mois (novembre-mai) et une saison
pluvieuse de 5 mois (juin-octobre). La température maximale à
l’ombre peut atteindre 45°C pendant la saison sèche, tandis
qu’elle peut s’abaisser jusqu’à 15°C au mois de décembre. La
pluviométrie oscille entre 1.200 et 1.600 mm par an. La région
de Koundara est considérée comme la région la plus chaude et la
plus aride du pays. |
 |
Ce qui rend la zone particulièrement
vulnérable suite aux changements climatiques en cours (voir rapport
Ministère des Mines, de la Géologie et de l’Environnement, août 2002).
Contrairement aux autres zones du Fouta,
la majeure partie du relief est constituée de plaines marécageuses ou
inondables, sillonnées par les affluents des Koulountou et Tominé (les
deux principaux cours d’eau) et bordées à l’ouest et à l’est par des
collines et des bas plateaux. Koundara est l’une des préfectures où la
répartition irrégulière des eaux est très manifeste. Elle est arrosée
par un réseau extrêmement ramifié de cours d’eau. Le sud et le nord
sont arrosés par les fleuves Kiliba et Koulountou à régime régulier;
ils collectent toutes les eaux des marigots. Les savanes et les forêts
galeries couvrent une partie importante de la superficie de la
préfecture.
Principales
activités économiques
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L‘agriculture et le commerce constituent
les principales activités économiques de la préfecture de Koundara.
Les principales cultures sont le riz, l’arachide, le maïs, le sorgho,
le fonio, le mil, le manioc et le coton. On y pratique également des
cultures maraîchères, dont les principaux produits sont la tomate, la
laitue, le piment et l’aubergine.
Les vivrières à caractère extensif sont
pratiquées partout dans la préfecture. La vocation et les rendements
sont très variables d’une zone à l’autre, suivant les conditions
hydriques, pédologiques et les structures agraires. Le riz et à un
degré moindre le mil, l’arachide, le fonio et le mais sont les
spéculations dominantes sur les grandes étendues des plaines de
l’ouest et du nord-ouest. Les sols souvent cuirassés des plateaux sont
peu cultivés (mil, fonio) et réservés généralement aux parcours.
Les palmeraies naturelles (palmier nain)
sont exploitées par les Koniaguis de Youkounkoun pour l’extraction du
vin de palme.
Une société cotonnière (sans usine
d'égrenage) a été créée dans la préfecture de Koundara en 1985. Elle a
été financée par la coopération française et la société française
«Développement des Agro-Industries du Sud» (Dagris).
Malgré son caractère extensif, l’élevage
joue un rôle capital dans le systèmes productif, en particulier dans
la zone occidentale où bon nombre d’éleveurs détiennent des troupeaux
de plus de 50 têtes et effectuent des transhumances saisonnières sur
de grandes distances à l’intérieur de la préfecture ou vers celle de
Mali. Plus de la moitié du cheptel est concentrée dans les
sous-préfectures de Sareboïdo, Sambaïlo et Kamaby.
Produits
artisanaux
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Le produit artisanal typique à la
préfecture de Koundara est le tam-tam (tambour), mais on y trouve
également d’autres produits comme ceux de la forge (petits outillages
agricoles, charrues), de la poterie, de la vannerie (nattes) et de la
production de ruches. A ceux-ci s’ajoutent les produits des tailleurs,
des menuisiers et des teinturiers.
Hôtels
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Réceptifs |
No. de chambres |
Nom du gérant |
Tél. |
Hôtel Gangan |
21 |
- |
- |
Grand Hôtel Boiro |
9 |
Mamadou Saliou Diallo |
60687555 |
Hôtel Nafaya |
8 |
- |
- |
Auberge Assifat |
5 |
Aboubacar Sidiki Soumano |
60467140,
60505092 |
Le Grand Hôtel Boiro est complètement
délabré mais, selon le gérant, en perspective de rénovation. Dans cet
hôtel existent une boite de nuit, une terrasse et une place d’enfuit
théâtre.
L’Hôtel Nafaya dispose d’une adduction
d’eau, d’une salle de spectacle et d’une boite de nuit alimentée par
un groupe électrogène.
Les cinq chambres de l’Auberge Assifat
sont climatisées chacune avec une douche interne et un salon bien
meublé avec une table à manger. Dans sa cours existe un bon lieu
récréatif. Les clients bénéficient de l’eau potable, grâce au forage,
et d’un groupe électrogène.
Restaurants
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Dans le tableau ci-après, vous trouverez
les restaurants, bars et gargotes les plus fréquentés.
Restaurant |
Gérant ou propriétaire
|
Capacités (places) |
Grand Hôtel Gangan |
Mamadou Saliou Diallo |
40 |
Sawaba |
Diallo Mamadou Alimou |
40 |
Sir |
Condé Mamadou |
20 |
Areeba |
- |
20 |
Diouma |
Diallo Diouma |
15 |
Salima |
Diallo Salimatou |
13 |
Diaro |
Diallo Diaraye |
12 |
Kadija |
Diallo Kadiatou |
12 |
Orientale |
Diallo Ibrahima |
10 |
Dans chacun de ces réceptifs
gastronomiques sont offerts des plats variés, comme le riz et le fonio
avec sauce à feuille, sauce d’arachide ou sauce de tomate. Certains
font du poulet, de la viande et d’autres spécialités sur commande.
Sites
touristiques
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Le tourisme reste encore un secteur peu
connu dans la préfecture de Koundara. Pourtant, quelques sites
touristiques non négligeables existent, à savoir:
-
La plage Assalamalékou: C’est une
véritable bande de graviers fins soigneusement tapis le long de la
Koliba, fleuve entre Gaoual et Koundara. C’est aussi une zone de
repris et de plaisir, mais son accès est très difficile faut
d’aménagement.
-
La plage Inguinor: C’est aussi une
immense couche de sable fin le long de la Koliba.
-
Les plages Djourdé et Mayahoun: Dans
la forêt de la sous-préfecture de Saraboido, les jeunes des villages
de la localité y font leurs retraits pour se baigner.
-
Le site Tamou-Tamou de Marou: Un site
où existent sur les roches les traces des hommes et des animaux
d’une époque lointaine. Les habitants font comprendre qu’on ne
connaît pas la période pendant laquelle ces traces ont pris leurs
origines. On ne dispose pas d’études scientifiques afférentes. Dans
le même site existe le Facékotö, ancienne piste du roi Alpha Yaya
pour se rendre en Guinée Bissau.
D’autres sites intéressants existent
dans la préfecture, mais ils sont moins connus, à savoir le site des
abeilles de Allontènè à Ityou (Youkounkoun), la mare sacrée d’Akana
(Saréboido), le mausolée d’Allotènè à Ityou, les falaises de Badiar,
les vestiges d’artillerie coloniale à Youkounkoun et le parc de
Wankolokoba (parc de Badiar).
Adresse utiles
[haut]
koundara.adresses-utiles-080404 <pdf> 10 Ko
Cartes
[haut]
Préfecture de Koundara
koundara-carte.jpg <jpg> 314 Ko
Liens
[haut]
Wikipédia : Koundara (ville)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Koundara
Wikipédia : Koundara (préfecture)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9fecture_de_Koundara
Britannica : Koundara
http://www.britannica.com/EBchecked/topic/322964/Koundara
Sustainable Agriculture in Koundara, Guinea
https://sites.google.com/site/muddsustainability/projects/international/guinea
Documents
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Alessandra Pellegrini : Proposition pour l’extension de la Réserve de la Biosphère
du Niokolo-Koba (Sénégal) dans la Préfecture de Koundara (1996)
pellegrini-1996-projet-niokolo-badiar-rapport-20.pdf <pdf> 186 Ko
Alessandra Pellegrini : Complexe écologique Niokolo - Badiar / Koundara : Cartes 1-7 (1996)
pellegrini-1996-projet-niokolo-badiar-rapport-20-cartes.pdf <pdf> 1,256 Mo
Mamadou Ciré Camara et al : Les rôneraies de la Préfecture de Koundara. Etat actuel et propositions de gestion (1998)
camara-etal-1998-roneraies-koundara.pdf <pdf> 300 Ko
Susan Martonosi : Peace Corps, Guinea (1999-2001)
martonosi-2001-peace-corps-koundara.pdf <pdf> 2,311 Mo
DNA/DNE : L’impact de la sécheresse dans les préfectures de Gaoual et Koundara (Juin 2003)
DNA-DNE-2003-Secheresse-Gaoual-Koundara.pdf <pdf> 57 Ko
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